Les femmes africaines sont effectivement fatiguées de vivre avec les hommes africains.
Elles ne le cachent ni en privée ni publiquement. Elles justifient leur ressentiment pour les hommes africains du fait qu’ils sont incapables de satisfaire leurs besoins financiers et matériels à cause de leur pauvreté. Selon elles, les hommes africains qui sont incapables de satisfaire leurs besoins financiers et matériels sont irresponsables. Ils ne méritent pas d’être aimés ni mariés.
Toutes les traditions affirment que Dieu a créé la femme pour aider l’homme. Les Africaines disent que c’est le contraire. Le code du statut personnel qui organise le mariage civil en mairie, institué en 1792 après la révolution française de 1789, prescrit que les conjoints s’apportent assistance toute leur vie. Les Africaines répondent et manifestent le contraire. Pour elles, Dieu a créé Adam pour prendre soin de Eve. Dans la même logique, le matriarcat qui est l’organisation sociale originelle africaine, prescrit la complémentarité stricte entre la femme et l’homme. Les femmes africaines continuent à défendre la thèse selon laquelle c’est à l’homme qui est le chef de la famille d’assumer ses responsabilités envers la femme. En même temps elles combattent toute soumission à l’homme. Ce qui est conforme au matriarcat.
L’explosion du nombre des coachs dénonçant et combattant avec zèle cette irresponsabilité financière et matérielle des hommes africains sur les réseaux sociaux doit intéresser et interpeller les chercheurs en sciences sociales. C’est l’objet de cet essai.
Mawete Makisosila Nanga Ne Kongo. Sociolinguiste et anthropologue, est Nzonzi, gardien de la tradition africaine et médiateur social et culturel. Il est issu d’une longue lignée d’érudits de la longue tradition africaine. Initiateur depuis 30 ans des enseignements sur « Matriarcat, pouvoir maternel et renaissance africaine », il est auteur entre autres des ouvrages Dieu ma Mère, Matriarcat et Féminisme (2018), C’est la femme qui sauve (2019). Il est lauréat du Prix Imhotep des recherches africaines (2012).
Avis
Il n’y a pas encore d’avis.